Marché de la côte basque : une année record


Malgré une parenthèse lors du premier confinement, cette année 2020 a été, du point de vue de l’immobilier haut de gamme une nouvelle année record. Au niveau national, les 8 semaines de confinement ont été gommées par un dynamisme révélé par ce recentrage sur l’essentiel : être bien chez soi, en résidence principale ou secondaire.

L’immobilier haut de gamme a pleinement démontré son caractère de valeur refuge, en faisant mieux que résister à la crise : en continuant crânement sa croissance. En effet, le pouvoir d’achat des plus aisés, a été épargné par la crise et a permis au marché immobilier (et particulièrement en résidence secondaire) d’afficher une forte vitalité, et ce, malgré une demande étrangère insignifiante.

Ainsi, le marché immobilier sur la côte basque, et plus spécifiquement le segment « premium » a démontré une santé insolente. A contre-courant des économies et industries occidentales, l’immobilier de prestige basque s’est apprécié grâce à la conjonction de plusieurs phénomènes :

  • La recherche d’une résidence secondaire pour offrir à sa famille un refuge, pour les vacances, ou plus si affinité ! Bon nombre de locataires réguliers n’ont pas réussi à louer ce qu’ils désiraient au printemps, ou cet été, et ont compris que la vraie liberté peut être d’être propriétaire de sa résidence secondaire ;
  • La quête d’une nouvelle vie, quittant les grandes agglomérations pour s’installer à Biarritz ou dans ses alentours. Une nouvelle clientèle de quadra a fait le choix de changer le lieu de leur résidence principale en quittant les grandes métropoles pour goûter à la vie plus simple (et saine) que peut offrir la côte basque ;
  • Une clientèle locale, souhaitant «up-grader» son habitat, par la taille, le lieu ou le désir d’avoir un extérieur ;

« Cette nouvelle demande s’est traduite par une hausse de 100% de notre trafic internet, de 50% des demandes d’information, et de 30% du nombre de ventes », explique Philippe Thomine Desmazures, directeur de BARNES côte basque. « De plus, la demande, généralement plus active avec les beaux jours, n’a que très peu faibli avec l’automne ou l’arrivée de l’hiver », poursuit-il.

Une offre sous tension

L’offre généralement trouve son origine principalement dans la règle des « 4D » : les déménagements, les divorces, les dettes et les décès. « Nous n’avons pas (heureusement !) observé une recrudescence de l’un de ces facteurs, et par conséquent, avons connu une offre relativement stable, tout au long de l’année. Le désir de se mettre au vert, et l’attrait d’une plus-value conséquente pourrait en faire réfléchir plus d’un, pour vendre son bien, situé dans les zones les plus recherchées (tout le littoral, Anglet-Biarritz-Bidart-Guethary et St-Jean-de-Luz-Ciboure), pour aller dans la campagne toute proche » commente Philippe Thomine Desmazures.

Ce jeu de chaises musicales profite à ce marché du proche « hinterland », ou à Bayonne, qui offre une vie encore plus citadine que sur la côte, mais à des prix nettement plus attractifs (30% moins onéreux qu’à Biarritz). Les biens sur le marché depuis longtemps, à cause d’un plan peu évident, d’un défaut presque rédhibitoire, ou d’un prix trop élevé trouvent quand même preneur, faute de choix, et dans une excitation toujours palpable.

Conséquence : Les crises précédentes montraient une évidente corrélation entre la vie économique et le marché immobilier. Il aurait été logique de voir les prix orientés à la baisse. Contrairement à ce que les plus prudents prédisaient, le marché ne s’est pas stabilisé, mais a connu encore cette année une nette tendance haussière des prix, quelle que soit la ville ou le village, se décorrélant encore plus de la vie réelle, qui peine en pleine crise sanitaire. « Concrètement, sur notre marché de niche, nous avons vu un prix moyen de nos ventes bondir de 1,1M d’euros à 1,4M d’euros, soit une hausse de 27% » ajoute Philippe Thomine Desmazures.